Le hibou agacé, c’était en effet trompé dans la proportion de ses pigments. Il avait trop mis de tout, le corbeau était devenu noir ! Mais un noir plein de reflets colorés, un noir qui donnait de la prestance au corbeau.
Celui-ci finalement content, est donc retourné se mirer dans l’eau des étangs. Il y restait encore plus longtemps qu’avant, appréciant l’effet du changement de lumière sur sa belle robe noire.
Comble de fierté pour notre corbeau, savez-vous quoi ? Sa couleur plut tellement que bientôt tous les corbeaux se firent teindre en noir, si bien qu’à ce jour il est quasiment impossible de croiser un corbeau gris !
… encore une question, pensez-vous vraiment qu’un teinturier renommé comme le hibou serait capable de se tromper ? Ne croyez-vous pas que celui-ci aurait pu vouloir jouer un tour au corbeau pour lui faire payer son impertinence ?
Quand tour et malice arrivent à changer la couleur du monde !
J’ai découvert ce conte dans le tome 2 de “Les plus beaux contes zen” de Henri Brunel, édité en 2002 chez Calmann-Lévy. Comme la dernière fois je me suis appropriée le texte pour vous livrer cette histoire comme si je vous l’avais racontée de vive voix ;-)
Et ce conte est fini...(Aller au début du conte)
C'est avec plaisir que je retrouve un peu d'activités sur ton blog ... et j'espère que ce n'est que les prémices de nouvelles et riches publications ! Ce soir je relis le conte depuis le début. Merci !
RépondreSupprimerCh
Peut-être bien qu'il nous faudra un peu de malice pour changer la couleur du monde, un zeste de courage aussi, un petit grain de lucidité sans doute , un poil de modestie probablement et un océan de tendresse.
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