Oui, gris !
Gris, mais non moins coquets, et celui dont je vais vous parler l'était vraiment beaucoup. Il passait ses journées à observer son reflet dans l'eau des mares ou des étangs.
Il trouvait qu'il possédait un physique plutôt avantageux, avec son gros bec si puissant qu'il pouvait saisir tout ce qu'il voulait ; ses pattes n'étaient pas mal non plus, ce n'était pas celles d'un aigle, d'accord, mais quand même, elles lui rendaient bien des services ; ses ailes ? rien à redire non plus, elles savaient le porter, même lorsqu'il avait décidé de ramener une grosse brindille pour la construction de son nid.
Oui, son physique lui plaisait, en revanche, ce dont il était moins satisfait et bien c'était de sa couleur : grise ! Un gris presque blanc, insignifiant, fantomatique ! Et quand il regardait autour de lui, il voyait la couleur de l'herbe, des coquelicots, des bleuets, du ciel, des boutons d'or, des arbres...bref il était entouré de couleurs et lui se sentait comme une erreur dans le paysage, il déprimait...
Le ton est bien aussi intéressant que le pinceau.
RépondreSupprimerg.
Croâ croâ ! Encore un conte joliment illustré... Et en attendant la suite, pour consoler notre corbeau, si chez nous le gris est souvent associé à la déprime, en orient c'est une couleur sacrée correspondant à la couleur argentée et à la fumée de l'encens !
RépondreSupprimerCh
Bah voilà mon coup de cœur ! Il m'est sympathique et on ne voit que lui. Sans même lire le conte, sa gestuelle et son regard exprime son insatisfaction associée à un posture plutôt hautaine.
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